Ouagadougou accueille une formation régionale de haut niveau sur ARIS-3 : quatre jours intenses pour moderniser la collecte de données vétérinaires en Afrique de l’Ouest et du Centre
Ouagadougou, Burkina Faso 25 au 28 novembre 2025-Pendant quatre jours, la capitale burkinabè a réuni les experts de 14 pays francophones d’Afrique de l’Ouest et du Centre, aux côtés de la FAO, de l’OMSA, de la CEDEAO-CRSA, de la CEEAC, et de plusieurs institutions nationales, pour la formation régionale dédiée au lancement d’ARIS-3, la nouvelle génération du Système d’Information sur les Ressources Animales développé par l’Union africaine à travers l’UA-BIRA.
Cette rencontre marque une étape décisive dans la digitalisation de la surveillance sanitaire, un pilier indispensable à l’éradication de la Peste des Petits Ruminants (PPR) et des maladies animales transfrontalières qui causent chaque année plus de 1,45 milliard USD de pertes et affectent les moyens d’existence de plus de 300 millions de personnes sur le continent.
ARIS-3 : un outil stratégique au service de la décision et de la surveillance sanitaire. Avec son interface modernisée, plus rapide et accessible sur ordinateurs, tablettes et smartphones, ARIS-3 permet désormais:
- la collecte harmonisée des données sanitaires, zootechniques et commerciales,
- la surveillance avancée de la PPR, de la fièvre de la Vallée du Rift, de l’influenza aviaire, de la FCO et d’autres maladies prioritaires,
- la création de tableaux de bord,
- l’implémentation de l’interopérabilité avec WAHIS (OMSA) et EMPRES-i (FAO),
- l’amélioration de la planification vaccinale et des réponses d’urgence,
- une augmentation de l’efficience dans les charges de reporting au niveau national.
Au nom de la Directrice de l’UA-BIRA, Dr Hiver Boussini, Coordinateur en Santé animale, a rappelé :
« ARIS-3 n’est pas un simple logiciel : c’est un catalyseur pour une prise de décision éclairée, un outil structurant pour la sécurité alimentaire et pour l’éradication de la PPR d’ici 2030. »
Il a souligné que le système est aligné sur les cadres continentaux AHSA, LiDeSA, PPDA, CAADP et l’Agenda 2063.
🔹 Dr Aboubacar NACRO ,Représentant Monsieur le Ministre délégué Chargé des Ressources Animales du Burkina a salué l’utilisation de la collecte des données statistiques à travers ARIS, outil stratégique pour améliorer la surveillance, soutenir la vaccination et renforcer la souveraineté alimentaire.
🔹 Le Représentant de la FAO Dr. Mohamed Sylla Emergency and Resilience Coordinator, a souligné l’importance de la digitalisation des données pour atteindre l’objectif mondial : une Afrique libérée de la PPR d’ici 2030.
Grâce à son interface modernisée, ses modules en santé animale et l’interopérabilité à mettre en œuvre avec WAHIS et EMPRES-i, ARIS positionne l’Afrique à l’avant-garde de l’intelligence sanitaire.
Durant ces quatre jours, les participants épidémiologistes, vétérinaires, points focaux PPR, gestionnaires de données, responsables de surveillance ont renforcé leurs compétences dans :
- la configuration avancée du système et la gestion des utilisateurs,
- la personnalisation des modules en santé animale,
- les procédures de validation et assurance qualité,
- la génération des tableaux de bord.
Les participants ont salué la démarche pratique de l’atelier, mettant en avant une meilleure compréhension de bout en bout du cycle de vie des données, une capacité accrue à résoudre les problèmes techniques, et un renforcement de la collaboration entre pays voisins.
L’un des participants a exprimé au nom du groupe :
« Cette formation nous donne enfin les outils et la vision nécessaires pour harmoniser nos données et moderniser notre surveillance. Nous repartons avec des compétences concrètes, prêtes à être transférées à nos équipes régionales et de terrain. ». Il a poursuivi son propos « Nous sommes déterminés à devenir des ambassadeurs d’ARIS-3 dans nos pays. Ce système change la manière dont nous pensons, collectons et utilisons les données sanitaires. »
La cérémonie de clôture a été présidée par le Ministre délégué en charge des Ressources animales, qui est venu féliciter personnellement les participants et marquer l’engagement du Burkina Faso pour la transformation numérique de la santé animale.
Dans son allocution, il a déclaré :
« ARIS-3 est un outil stratégique pour renforcer la surveillance, soutenir la vaccination et consolider la souveraineté alimentaire de nos pays. Je vous exhorte à mettre en œuvre ce système dès votre retour, car sans données fiables, nous ne pouvons bâtir ni politiques efficaces ni réponses rapides contre les épidémies. »
Le Ministre a également salué l’appui technique de l’Union Africaine, de la FAO et de l’OMSA, ainsi que le soutien financier de l’Union Européenne, partenaire majeur de l’éradication de la PPR.
Son message fort d’encouragement a créé un moment solennel, clôturant la session sous une note d’engagement renouvelé.
Une reconnaissance unanime des participants : “Une formation essentielle et opportune”.
Au terme des quatre jours, les participants ont unanimement reconnu :
- la qualité pédagogique et technique du programme,
- l’importance de renforcer la cascade de formation jusqu’aux niveaux régionaux et districts,
- la nécessité de standardiser les protocoles nationaux de surveillance,
- le rôle structurant d’ARIS-3 dans l’atteinte des objectifs 2030 pour la PPR,
- l’importance du renforcement de la coopération régionale CEDEAO / CEEAC.
L’atelier de Ouagadougou marque le début d’une nouvelle ère pour la gouvernance sanitaire en Afrique :
- un système intégré, moderne et interopérable,
- une meilleure qualité des données pour une détection rapide des maladies,
- un soutien accru aux politiques vétérinaires nationales et régionales,
- une contribution directe à une Afrique résiliente et prospère, conformément à l’Agenda 2063.
En conclusion, Dr Hiver Boussini a résumé la vision collective :
« ARIS-3 est la colonne vertébrale de l’intelligence sanitaire africaine. Ensemble, nous construisons un avenir où les décisions sont fondées sur des données fiables, où les épizooties sont détectées plus tôt et où les moyens d’existence des communautés sont mieux protégés. »