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Addis-Abeba, Éthiopie, 1-3 septembre 2025 L'Afrique de l'Est a franchi une étape décisive dans son cheminement collectif vers l'éradication de la peste des petits ruminants (PPR) d'ici 2030. Le 11e atelier consultatif régional des parties prenantes pour l'éradication de la PPR, qui s'est tenu à Addis-Abeba, a réuni les principaux partenaires régionaux et internationaux afin de réaffirmer leur engagement politique, de renforcer la solidarité régionale et de traduire les stratégies en actions concrètes.

Organisé par le Bureau Interafricain des Ressources Animales (BIRA) de l'Union Africaine, l'IGAD-ICPALD, l'Organisation Mondiale de la Santé Animale (OMSA) et l'AU-PANVAC, avec le soutien de l'Union Européenne et d'autres partenaires de développement, l'atelier a réuni des autorités vétérinaires, des décideurs politiques, des experts techniques et des partenaires de développement des États membres de l'IGAD et de la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE) dans la région de l'Afrique de l'Est.

L'objectif principal de ce onzième atelier de consultation était d'élaborer des feuilles de route concrètes et harmonisées pour guider la mise en œuvre des efforts nationaux et régionaux d'éradication de la PPR en Afrique de l'Est. Au cours de trois journées intensives, les participants ont évalué les progrès réalisés, identifié les lacunes et convenu des actions prioritaires à mener pour accélérer l'éradication de la PPR, une autre maladie animale transfrontalière dévastatrice qui continue de menacer des millions de petits exploitants agricoles et de communautés pastorales dans toute la région de l'Afrique de l'Est.

S'appuyant sur les résultats et les enseignements tirés de la 10e réunion de coordination régionale qui s'est tenue à Entebbe (2023), l'atelier d'Addis-Abeba s'est concentré sur l'amélioration des mécanismes de coordination, le renforcement des campagnes de surveillance et de vaccination, et la promotion d'une collaboration transfrontalière plus étroite afin de contenir et d'éliminer la maladie.

L'atelier a ainsi abouti à une série de résultats clés destinés à renforcer l'action régionale et la responsabilité :

✅ Mise à jour des feuilles de route nationales et régionales alignées sur les programmes mondiaux et panafricains d'éradication de la PPR (PPR-GEP et PAPPEP) ;
✅ Harmonisation des cadres de vaccination et de surveillance afin d'améliorer la lutte transfrontalière contre la maladie ;
✅ Renforcement des mécanismes de coordination dans le cadre de l'IGAD et de la CAE pour le partage d'informations, le suivi et l'action conjointe ;

✅ Renforcement de l'engagement des parties prenantes afin de soutenir la volonté politique, le plaidoyer et la mobilisation des ressources.

La peste des petits ruminants (PPR), communément appelée peste ovine et caprine, reste l'une des maladies du bétail les plus dévastatrices sur le plan économique en Afrique, causant des pertes mondiales estimées à plus de 2 milliards de dollars par an. Au-delà de son coût économique, cette maladie perturbe les systèmes alimentaires, le commerce et les moyens de subsistance de millions de familles rurales qui dépendent des petits ruminants pour leurs revenus et leur alimentation. Son éradication est donc non seulement une nécessité technique, mais aussi un impératif stratégique pour la résilience, la sécurité alimentaire et la croissance inclusive de l'Afrique. L'Union Européenne, partenaire de longue date de l'Union Africaine et de ses agences spécialisées, continue de jouer un rôle central dans le financement et le soutien des efforts coordonnés visant à éradiquer la PPR d'ici 2030, renforçant ainsi la vision commune du continent en matière de développement durable du bétail dans le cadre de l'Agenda 2063.

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« L'éradication de la PPR n'est pas seulement une nécessité technique, mais aussi un impératif stratégique pour la résilience, la sécurité alimentaire et la croissance économique de l'Afrique », Réaffirmant le leadership de l'Éthiopie dans la campagne régionale, S.E. Dr Fikru Regassa, ministre d'État et vétérinaire en chef du ministère de l'Agriculture, a déclaré : « L'Éthiopie est un champion de la solidarité régionale, de l'action synchronisée et de la responsabilité collective pour éradiquer la PPR d'ici 2030, protéger les moyens de subsistance et renforcer les systèmes agroalimentaires africains. »

Représentant la Directrice de l'UA-BIRA, le Dr Annie Lewa, responsable principale des programmes et projets, a fait écho à cette détermination, appelant à une coopération et à des investissements soutenus :
« L'UA-BIRA appelle les gouvernements, les partenaires et les communautés à unir leurs efforts, à harmoniser leurs stratégies et à maintenir leurs investissements afin de transformer le secteur de l'élevage, d'éradiquer la PPR et de garantir la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance et la résilience de l'Afrique. »

L'atelier a abouti à une série complète de recommandations visant à orienter la prochaine phase d'éradication de la PPR en Afrique de l'Est. Parmi les plus notables, on peut citer :

• Renforcer la collaboration entre l'IGAD et la CAE afin de garantir l'harmonisation des actions transfrontalières et la cohérence des politiques ;
• Renforcer la surveillance et les diagnostics grâce à l'amélioration des capacités des laboratoires, à l'épidémiologie moléculaire et aux outils de reporting numériques ;
• Améliorer l'accès aux vaccins et l'assurance qualité, l'AU-PANVAC jouant un rôle central dans la validation et la coordination ;
• Mobiliser des financements durables, en encourageant les États membres à allouer 30 % de leurs budgets nationaux à l'éradication et à tirer parti des partenariats avec les donateurs ;
• Renforcer le plaidoyer et la communication afin de traduire les progrès techniques en une influence politique fondée sur des données probantes et une sensibilisation du public.

En conclusion, le 11e atelier régional des parties prenantes de la PPR représente une étape cruciale dans la promotion des engagements continentaux et régionaux dans le cadre du Programme mondial d'éradication de la PPR et de l'Agenda 2063. En favorisant la collaboration, en partageant l'innovation et en mobilisant des ressources, l'Afrique de l'Est continue de démontrer qu'une Afrique sans PPR d'ici 2030 n'est pas seulement une aspiration, mais un objectif réalisable à portée de main.